DE CHAIR ET D’OS
MISE EN SCÈNE ET REPRÉSENTATIONS DES CORPS ET DU DÉSIR DANS LES SOCIÉTÉS DES SUDS ET DES ORIENTS
Organisation : Alice Champollion, Alya Ben Hamida, Thomas Marti.
Site Saint Charles - Salle des colloques 1
Programme :
Ces journées sont accessibles en présentiel (en indiquant au préalable votre présence à l'adresse jellacspaulvalery@gmail.com) et en distanciel grâce aux liens suivants
pour la journée du vendredi : https://univ-montp3.webex.com/univ-montp3-fr/j.php?MTID=m64db5291159779514e5582dd26f9c866
pour la journée du samedi : https://univ-montp3.webex.com/meet/thomas.marti
« L’esprit est ardent mais la chair est faible » rapporte l’évangéliste Matthieu (26:41). La chair et l’os, compris comme synecdoques de l’humain, soulignent traditionnellement sa nature sensible et limitée. Ils s’opposent au caractère intelligible et éternel et de la psyché et s’inscrivent alors dans une dualité constitutive de l’humain.
L’étude des corps de chair et d’os, champ d’exploration des arts picturaux ou scéniques, de la littérature ou des sciences humaines, s’inscrira dès lors nécessairement dans un ensemble de schèmes, dichotomies et relations entre le visible et le caché, le sacré et le profane, le collectif et le singulier, etc….
Par ailleurs, si la chair renvoie l’humain à ses propres limitations physiques et temporelles, elle est le signe et l’expression d’un manque et s’articule au monde et à l’altérité par le biais du désir ou de son antagoniste, la répulsion. Les ramifications politico-éthiques de ce rapport singulier à l’extériorité sont nombreuses et traversent l’histoire de la pensée, d’Épicure à Levinas, en passant par Freud.
De plus, la relation de la chair et de l’os évoque également l'alliance de la structure et de l’apparence, du fond et de la forme, au service d’une unité singulière. Elle exprime le passage du dedans au dehors, et interroge donc les notions de seuils, de frontières et de communications.
Dès lors, entre opposition et complémentarité, dualité et unité, intérieur et extérieur, l’humain de chair et d’os apparait comme un objet anthropologique complexe traversé par une tension permanente entre sa finitude et son désir, par définition illimité.