APPEL À COMMUNICATION : Cette journée d'études sera l’occasion d’échanger sur des travaux interdisciplinaires pour penser la question centrale de la transmission des savoirs et de la formation. Il s’agira de réfléchir aux enjeux (construire, habiter un monde commun) et aux moyens (nouveaux langages, littérature, théâtre, arts…) pour développer notre esprit critique, nous rendre plus autonomes sur le chemin de la transformation et imaginer de nouvelles manières plus éthiques et plus justes d’habiter le monde.
Le monde se transforme à une vitesse fulgurante et nous avons parfois le sentiment d’être pris au dépourvu. La crise climatique à l'ère de l'anthropocène, les crises sanitaires et sociales ont profondément modifié nos façons de cohabiter. L’ancien temps, celui de la croissance exponentielle et de l’exploitation illimitée des ressources naturelles, touche à sa fin. Nous savons ce qui ne peut plus être, ce qui doit changer, mais nous n’avons pas encore posé les règles du monde à venir, de ce monde in progress. Notre sentiment actuel d’incertitude et d’inquiétude est lié à la conscience d’habiter cet entre-deux.
Ces perspectives nouvelles doivent pourtant être porteuses d’espoir, car la joie est dans l’action (Arne Naess, 2017). Il faut agir aujourd’hui pour le monde de demain. Devant l’incertain tout devient possible. Les expériences de l’Histoire nous ont montré que les crises du passé ont souvent été à l'origine des évolutions (révolutions ?) les plus nécessaires. Néanmoins, cette perspective de « mondes possibles » s’accompagne inévitablement d’un état d'anxiété.
Comment se projeter dans un avenir où l’on n’a plus de repères ? Ces interrogations légitimes et naturelles appellent des réponses honnêtes. Si la crise écologique est une crise du sensible (Baptiste Morizot, 2020), nous devons apprendre à voir le monde autrement (Estelle Zhong Mengual, 2021). Comment changer de paradigmes ? Comment penser nos liens d’interdépendance ? Il est désormais essentiel de comprendre les événements, se former, se transformer pour mieux vivre et appréhender les conséquences actuelles des actions passées.
Cette journée d'études sera l’occasion d’échanger sur des travaux interdisciplinaires pour penser la question centrale de la transmission des savoirs et de la formation. Il s’agira de réfléchir aux enjeux (construire, habiter un monde commun) et aux moyens (nouveaux langages, littérature, théâtre, arts…) pour développer notre esprit critique, nous rendre plus autonomes sur le chemin de la transformation et imaginer de nouvelles manières plus éthiques et plus justes d’habiter le monde.
Axes de recherche indicatifs :
a) Humanités environnementales : formation, transformation et interdépendance
b) Variations et analyses langagières en relation avec la transmission : langage, dialectes, écologie linguistique, variation linguistique.
c) Littérature et société : un regard sensible sur le monde (écocritique, écopoétique, éthique du care)
d) Arts du spectacle ou œuvres d'arts (danse, musique, théâtre, événements, pratiques)
Les propositions devront compter 250 mots maximum et être accompagnées d’un bref CV à envoyer à l’adresse mail : jeresopaulvalery2023@gmail.com avant le 16 avril 2023, avec les informations suivantes : nom et prénom, adresse électronique, affiliation institutionnelle, sujet de thèse en cours.
La langue de travail sera le français, chaque participant / participante disposera de 20 minutes pour sa présentation, suivies de 10 minutes de discussion. Les communications pourront donner lieu à une publication des actes dans la revue Humanités des Suds et des Orients.
Cette manifestation se tiendra les 12 et 13 mai 2023 à l’université Paul Valéry (site Saint Charles) et à distance.
Comité d’organisation :
Yuli Chen (Doctorante en études chinoises, ReSO)
Stécy Bouchet-Chetaille (Doctorante en littérature italienne, ReSO et en littérature comparée, RIRRA21)